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Fakear

Il n'aura pas fallu cinq ans pour que Fakear s'impose comme le leader de la scène électronique actuelle. Cinq ans de titres affolant les compteurs d'écoutes et devenus aujourd'hui de véritables hymnes comme 'La Lune Rousse', 'Kids' ou 'Morning In Japan', et un premier album, Animal, paru en 2016 et certifié disque d’or. Cinq ans de tournées aux quatre coins de la planète, des États-Unis à l'Australie et la Nouvelle-Zélande, en passant par l'Europe, grâce auxquelles il a acquis une renommée internationale, se plaçant en fer de lance de toute une génération de beatmakers français comme Møme ou Petit Biscuit, et attirant le regard des plus grands comme Odesza ou Bonobo, dont il a fait les premières parties, ou M.I.A, qui l'invitait au Meltdown l'année dernière et pour qui il a produit un track sur son dernier album. 

Une ascension fulgurante que Théo Le Vigoureux de son vrai nom, était loin d'imaginer il y a cinq ans, quand il remportait en 2013 le tremplin AÖC du Cargö à Caen, sa ville natale, symbole de premier envol pour celui qu'on découvrait alors sous le pseudo de Fakear et qui ne tarderait pas à se faire un nom en dehors d'une scène locale aux années particulièrement fertiles. La suite, on la connaît : Fakear s'installe à Paris, enchaîne les EPs ('Morning In Japan' et 'Dark Lands' en 2013, 'Sauvage' en 2014, 'Asakusa' en 2015) et se forge ainsi une forte identité sonore, mêlant avec élégance post-dubstep britannique et nuances orientales. Après quatre années parisiennes, porté par une volonté qui l'habite depuis toujours, celle de se rapprocher un peu plus de la nature, il part s'installer dans la campagne, dans un village isolé au milieu des forêts et montagnes. 

En partie pensé sur les routes américaines pendant sa tournée avec Bonobo, enregistré entre la Suisse (pour les morceaux instrumentaux), Londres et Paris (pour les featurings), All Glows est parcouru d'un esprit tribal donnant un caractère méditatif à des titres comme 'Lost Colours' et sa flûte exotique, 'Tokara' et ses airs de douce cavalcade, ou 'Sacred Feminine' dans lequel résonne la trompette obsédante d'Ibrahim Maalouf, entre lesquels vient s'immiscer une pop plus sensuelle, incarnée par des tracks comme 'Vision' (feat Claire Laffut), 'Lost In Time' (feat Polo & Pan et Noraa) ou 'Something Wonderful' (feat Ana Zimmer). 

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Animal
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